Il faut reconnaitre que le Directeur général du JRC n’aime pas les démarches banales.

 

Une conception quelque peu originale du dialogue

Nous avons déjà pu apprécier sa conception du dialogue social fondée sur la vertu du monologue à écouter religieusement en silence ainsi que son allergie irréfrénable à l’égard de toute contradiction exprimée par rapport aux vérités présentées (cf. note: « Use of national law contracts at the JRC »). Les syndicats ne voulant plus jamais heurter sa susceptibilité, se sont déjà engagés à être représentés à l’occasion de la prochaine réunion de la COCORE par de petits chiens en peluche marquant sans cesse leur accord par le mouvement mécanique de leur tête .

Le Directeur Général du JRC au cœur de la saga !

Dans ce contexte, en considérant sans doute intolérable l’échec des efforts déployés par l’ancien Directeur du PMO pour obtenir l’accord de son personnel sur la mise en place des “open space” et, étant sans doute outré par la décision du DG de la DG TAXUD d’écouter et respecter son personnel en renonçant à l’instauration des “open space”, le DG du JRC a donc décidé de faire simple et de lancer un exercice pilote à son étage, à savoir le sixième étage du CDMA.  Nous imaginons qu’il va commencer par aménager son propre bureau en “open space”.  

Un exercice pilote mémorable!    

S’agissant donc de se consulter lui-même, de recueillir l’avis de ses collaborateurs directs, de ses Directrices générales adjointes et de leurs équipes, il a ainsi mis en place une stratégie très efficace pour ne pas devoir se lancer dans la consultation du personnel du JRC et éviter ainsi le moindre risque d’échec de l’exercice pilote…tout en clarifiant d’ores et déjà dans son message de lancement de cette saga qu’il est profondément convaincu de tous les bénéfices de l’open space…à bon entendeur…

Et c’est donc avec un certain degré d’assurance – ou, mieux, avec un degré d’assurance certain – qu’il a annoncé que si jamais l’exercice pilote devait donner des résultats satisfaisants, la mise en place des “open space” serait alors généralisée et imposée à tout le reste du personnel du JRC… à savoir, aux collègues qui n’auront pas été consultés et concernés par le mémorable exercice pi­lote. 

Pour la mise en œuvre de ces démarches et plus généralement pour la gestion des services qui sont confiés à sa responsabilité, le DG du JRC donne l’impression de vouloir transmettre une interpré­tation toute personnelle …de l’enseignement de Galilée : “l’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n’y comprennent rien”.

Néanmoins, il ne relève pas de l’approche rationnelle et scientifiquement rigoureuse que nous serions en droit de prétendre du JRC de lancer un exercice pilote pour soi-même et ses propres collabo­rateurs, d’être en charge de sa propre évaluation en faisant d’ores et déjà l’apothéose de tous les bienfaits des “open space”.

Quoi qu’il en soit, dans une approche …zéro émission…d’avis critiques… le DG du JRC a décidé de demander au désormais légendaire département “ventes open space” de l’OIB de faire une pré­sentation permettant de bien saisir toutes les merveilles de sa marchandise. Sans doute en attirant toute son attention sur la nécessité d’éviter un nouvel  échec comme lors de la brocante organisée à l’intention du personnel du PMO.

De l’hôtel 6 étoiles au CSM2 destiné au personnel du PMO …

En effet, par notre tract du 21 avril 2016 concernant la mise en place des “open space” au PMO, nous avions déjà fait état du show mémorable organisé par ce collègue plein d’enthousiasme. A cette occasion, il avait plus ou moins expliqué au personnel du PMO que le CSM2 situé dans un quartier chic, verdoyant, desservi à merveille par les transports en commun, avec  une petite panoplie de commerces avoisinants offrant des prix défiants toute concurrence, allait subir une rénovation en profondeur en respectant les standards imposés aux hôtels pour leur octroyer les 6 étoiles. A la suite de cette parodie de consultation du personnel du PMO et de cette présentation caricaturale, R&D avait organisé un sondage en bonne et due forme dont les résultats démontrent que l’OIB devrait faire encore des efforts dans la mesure où aucun collègue n’a été convaincu par cette maladroite présentation (enquête “open space” PMO – les résultats et ana­lyse).

Au sixième étage du CDMA… à savoir le paradis sur terre !  

C’est ainsi que, pour le sixième étage du CDMA, à la différence du CSM2, il ne s’agit plus d’implanter un hôtel 6 étoiles mais tout simplement de garantir le paradis sur terre.

La présentation a été tellement enthousiasmante qu’il semblerait que le JRC envisage de recruter ce collègue pour répéter l’essai dans ses laboratoires en charge de la gestion et de la synthèse des ressources humaines.

Néanmoins, lors de la présentation, les collègues n’ayant pas exprimé tout l’enthousiasme espéré, nous apprenons de sources sures qu’afin de dissiper tout doute résiduel, l’OIB finalise actuellement la maquette de l’aménagement envisagé au sixième étage du CDMA. R&D est entré en possession d’un premier essai :

Il est à préciser qu’il manque encore les jacuzzis individuels et les tables de massage qui seront mis à la disposition de chaque collègue!

 

R&D lance une consultation à… l’intention du DG du JRC…

Pour R&D, le respect des procédures étant essentiel et chaque membre du personnel mérite d’être représenté et défendu quel que soit son rôle et son grade, aussi contre les initiatives mala­droites qu’il aurait pu entamer de son propre gré, eu égard aux procédures en vigueur, nous lançons donc un sondage à l’intention du DG du JRC :

« Cher collègue, 

Avant de vous livrer à la mise en place de cet exercice pilote, avez-vous bien reçu toute la documentation nécessaire y inclus les études scientifiques concernant les conséquences négatives des OPEN SPACE? A la lecture de votre message nous imaginons que tel n’a pas été le cas et nous vous invitons à la consulter sur notre site (dossier OPEN SPACE) .

Avez-vous été bien conseillé sur les règles en vigueur du Manuel des conditions d’hébergement-Partie 2, notamment l’art. 3.3.1 qui stipule qu’une étude obligatoire préalable des besoins fonctionnels, par la DG demanderesse doit être effectuée et que le personnel concerné doit être associé à celle-ci?

Notre équipe d’experts et de chercheurs dans ce domaine est disposée à vous seconder et vous apporter toute l’assistance nécessaire pendant ces mois pour la réussite de ce nouvel épi­sode de la SAGA OPEN SPACE.

Vous pouvez envoyer vos réponses à notre boite fonctionnelle osp-rd@ec.europa.eu

Cristiano Sebastiani »

Trêve de plaisanterie

R&D demande de stopper cette parodie d’exercice pilote et de respecter les procédures en vigueur. Si le DG du JRC est tellement enthousiaste et veut aménager son bureau en “open space”, il est libre de le faire. S’il veut renforcer “l’empathie visuelle” avec son encadrement supérieur, il peut  demander aux services de l’OIB de remplacer les cloisons par de précieuses parois en cristal.

Néanmoins, ce sont certainement pas les résultats de “l’exercice pilote” organisé par le DG pour son propre compte et à son étage en annonçant, d’ores et déjà, tous les bienfaits de l’open space, qui peuvent être utilisés pour imposer par la suite le  passage progressif en “open space” à TOUT le personnel du JRC déjà an­noncé si jamais le DG devait apprécier que son propre « exercice pilote » aura été « satisfaisant » et aura confirmé tout le bien qu’il pense de l’aménagement en open space.