Le rassemblement du personnel du 8 novembre sur l’esplanade du Berlaymont, qui a été organisé par nous conjointement avec FFPE, U4U, CON-SFE, SFIE – SE, RS /USHU-U4U, et auquel a participé un millier de personnes, montre que:

¾ les collègues sont attentifs à la situation et préoccupés par les menaces très sérieuses qui pèsent sur la fonction publique européenne;

¾ ils jugent qu’il était prématuré de faire une grève à ce stade et souhaitent également disposer d’autres moyens pour montrer leur mécontentement.

En effet la grève du 8 novembre peut se qualifier d’échec tant quant au taux de mobilisation du personnel au sein de la Commission ainsi qu’aux réactions dans la presse qui ont été négatives et contre notre fonction publique. Nous attendons les statistiques officielles qui seront communiquées par la DG HR, mais d’ores et déjà, on peut annoncer un chiffre entre 5 et 7 %.

Il a été appréciable de constater la présence à notre rassemblement, tenu le même jour que la grève, de responsables de l’alliance US-PLUS-GEN 2004, alliance qui avaient appelé le personnel à la grève et «à rester chez soi». Néanmoins, leur attitude à se jeter sur les journalistes présents pour annoncer un résultat fantastique de la grève en suscitant des questions formelles adressées à notre institution pour demander des chiffres officiels de la grève est un signe d’immaturité politique. Personne ne peut se réjouir de l’échec de la grève et personne ne devrait avoir intérêt à rendre cet échec encore plus visible. Il a été néanmoins très apprécié que lors du rassemblement toutes les interventions aient été constructives.

Il devient de plus en plus évident que le véritable enjeu de la grève a été le soutien électoral à l’US pour les élections au Conseil.

Quoi qu’il en soit il est clair que le personnel n’a pas partagé le message à la base de l’appel à la grève car les grévistes ont indiqué qu’ils soutenaient la Commission et le PE dans le cadre de la négociation pour les MFF et la réforme du statut, alors que toutes les plus hautes autorités de ces deux institutions ont confirmé que la grève les aurait affaiblies en raison de ses retombées négatives, notamment au niveau de la presse.

À ce propos, vous trouverez ci-joint le compte rendu de l’AG au PE du 7 novembre dernier qui ont vu la participation de Mme Roth-Behrendt, rapporteur pour le PE pour le dossier Réforme ainsi que du chef de cabinet du président Schultz.

Sans s’éterniser sur ces divisions, R&D doit garder son sens des responsabilité et nous allons nous concentrer sur les échéances proches qui nous attendent.

Le 14 novembre, le Président Van Rompuy rencontrera les OSP du Conseil. Le 15 novembre, l’AG du Conseil confirmera ou non le préavis de grève dans cette institution pour le 16 novembre. Le même jour, les résultats des élections pour la représentation du personnel au Conseil seront connus, ce qui aura également un impact sur la situation.

Selon l’évolution des négociations, il est possible qu’une journée de mobilisation soit organisée le mercredi 21 novembre, veille du Conseil européen qui doit se prononcer sur le cadre financier multi annuel. Des chiffres sont attendus de la part de la présidence chypriote.

Comme nous l’avons fait depuis le début des négociations sur la Réforme, nous allons continuer à travailler pour l’unité d’action dans la représentation du personnel dans toutes les institutions, à commencer par les démarches qui pourront être mises en œuvre pour le 21 novembre, n’excluant pas les mesures alternatives ou complémentaires à la grève (rassemblements, grève du zèle, arrêts momentanés de travail, fonds de solidarité…), afin que l’ensemble du personnel puisse réagir de la manière qu’il le souhaite pour montrer son unité.

À cette fin, R&D va lancer une enquête auprès de ses adhérents pour savoir quels moyens leur semblent les plus appropriés.