À la lumière du dénigrement opéré par certains membres du Parlement Européen et des fausses informations diffusées par la presse dans nombreux Etats membres, R&D a demandé à plusieurs reprises au président de la Commission de prendre ses responsabilités et de défendre publiquement le personnel des Institutions Européennes. Nous sommes heureux de voir une timide tentative dans ce sens.

Information du Comité du personnel du Parlement Européen du 23 février 2011 

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, s’élève contre les informations mensongères qui circulent sur les salaires et les conditions de travail des fonctionnaires européens.

L’ancien premier ministre portugais s’insurge contre les attaques des médias sur les styles de vie ‘confortables’ de la petite armée de fonctionnaires qui travaillent pour la Commission et les autres institutions européennes.

Cette réaction sera interprétée comme une réponse immédiate aux critiques formulées vis à vis de l’Union européenne après qu’il ait été révélé que 2000 fonctionnaires basés à Bruxelles, gagnant de € 124,000 à € 185,000/an, avaient droit, l’année dernière, à trois mois de congés payés.

Approximativement 2000 fonctionnaires parmi les grades les plus élevés ont été admis à participer au système ‘flexitime’ qui permet d’obtenir 24 jours de congé supplémentaires chaque année en travaillant 45 minutes de plus par jour.

Cet avantage s’ajoute aux vacances annuelles de 24 jours et aux sept jours fériés légaux et de plus, en 2010, on dénombre 11 jours « non prestés » quand les institutions à Bruxelles sont fermées pendant l’été ou à Noël.

Tout le personnel des institutions européennes a aussi reçu une augmentation salariale de 3.7 pour cent, et ceci malgré des mesures d’austérité douloureuses en vigueur dans les états membres.

En réponse aux critiques suscitées par cet état de chose et par les conditions générales de salaires et d’avantages dont jouit le personnel des institutions, Barroso est d’avis que « la fonction publique européenne est souvent en butte à des attaques pour ses  privilèges « apparents » et ceci sans justification aucune et il lui « appartient de prendre sa défense ».

Proclamant qu’il ne peut accepter le populisme contre la fonction publique européenne, il a rendu hommage aux fonctionnaires européens, les décrivant comme ‘un grand atout pour l’Europe’.

Ces commentaires de Barroso sont extraits d’une publication interne récente à la Commission et il a aussi exprimé l’avis que l’Union européenne doive éviter de devenir « le maître d’école de l’Europe ».

Mais, en même temps, il se dit prêt à intervenir si la législation des états membres entre en conflit avec « les valeurs fondamentales de l’Union européenne », par exemple en ce qui concerne la question du droit applicable aux médias en Hongrie.