Bruxelles le 11 mars 2019

 

En réponse aux demandes d’assistance pour des cas individuels, R&D met gratuitement à votre disposition ses spécialistes et son service d’assistance juridique, et ce, sans obligation d’adhésion.

 

Chers collègues de EACEA,

Merci pour vos encouragements et votre confiance !

Nous tenons à remercier tout particulièrement les collègues de l’agence EACEA de leur soutien massif, de la quantité d’informations, des demandes d’aide, des suggestions et incitations transmises que nous allons naturellement analyser avec la plus grande attention.

Nous avons pris bonne note du malaise du personnel par rapport au manque de prise en compte de son bien-être, à une « culture administrative » fondée sur les exceptions qui deviennent la règle, au manque de clarté concernant les procédures en vigueur, de l’irritation suscitée par tout contrôle tant interne qu’externe…

 

En réponse à vos demandes d’assistance pour des cas individuels, R&D met gratuitement à votre disposition ses spécialistes et son service d’assistance juridique, et ce, sans obligation d’adhésion.

A cet égard, tout en vous confirmant que nos spécialistes sont à votre disposition, nous avons décidé à titre exceptionnel et jusqu’au démarrage du dialogue social, avec les OSP, au sein des Agences, de vous donner accès aux consultations de nos avocats spécialisés, gratuitement et sans obligation d’adhésion.

En effet, nos démarches sont uniquement guidées par notre attachement aux principes de base de nos institutions et ne peuvent d’aucune manière être confondues avec une opération de propagande syndicale !

Dans le plus grand respect de la confidentialité, nous nous engageons, le cas échéant, à soumettre aux instances compétentes, IDOC, OLAF, etc toutes les informations concernant les dysfonctionnements avérés que nous aurions reçues afin que toutes les vérifications nécessaires puissent être menées.

Vous pouvez demander un rendez-vous avec nos avocats en adressant un mail à REP PERS OSP R&D ou en appelant le 55676.

De notre part, en réponse aux craintes exprimées par rapport à nos démarches, craintes visiblement alimentées par qui ne se résigne toujours pas à ce que le temps de la « consigne du silence » soit définitivement révolu, nous tenons à confirmer que nos initiatives ne visent d’aucune manière à accabler cette agence, ni alimenter les craintes des collègues déjà suffisamment inquiets pour leur avenir professionnel.

En l’occurrence, par notre note du 23 janvier dernier à l’attention de M. Carlini (lien), nous nous sommes limités à apprécier l’invitation de notre Secrétaire général destinée aux trois chefs de cabinets concernés de rencontrer le nouveau Directeur de l’EACEA pour lui fournir les recommandations utiles compte tenu des résultats des audits menés au sein de cette agence exécutive, et ce, afin de le préparer au mieux à sa mission.

Il s’agit d’une démarche de M. Selmayr qui est à nos yeux pleinement justifiée compte tenu de la gravité des dysfonctionnements constatés dans les rapports d’audit, dysfonctionnements que le personnel a subis et dont l’encadrement de l’agence est le seul responsable ! 

 

Beaucoup plus et bien pire que « 6 derniers mois de misères »

D’une part, pour apprécier le climat délétère qui règne au sein de cette agence, il suffit de constater que, dans son message envoyé au personnel de EACEA et diffusé largement aussi en dehors de l’agence, à l’occasion de son départ à la retraite, la Directrice faisant fonction regrette la « petite lâcheté quotidienne » à laquelle elle aurait été quotidiennement confrontée pendant les derniers six mois de sa carrière au sein de EACEA et confirme qu’il s’agissait là de « 6 mois de misères ».

A cet égard, qu’il nous soit permis de noter qu’à la lumière des réactions et des demandes d’aide que nous avons reçues des collègues de EACEA, pour le personnel de cette agence, « la misère » est de mise depuis bien plus longtemps que les derniers 6 mois ….

 

« Il ne faut (plus) rien cacher ! »

D’autre part, nous avons tout particulièrement apprécié les propos du nouveau Directeur de l’EACEA lors de sa première rencontre avec le personnel lorsqu’il a confirmé sa volonté de dialogue en rappelant qu’« il ne faut rien cacher ».

 

Des changements profonds qui ne peuvent plus être retardés !

Nous ne pouvons qu’inviter M. Carlini à entamer un véritable dialogue social, à procéder à une analyse sereine et enfin courageuse des problèmes qui sont incontestables, en imposant les changements qui ne peuvent plus être retardés.

 

Une culture du silence qui a déjà trop durée !

Outre une réforme des procédures internes et une réorganisation profonde de ces services, il faut aussi un véritable changement de culture : il faut mettre fin une fois pour toutes à la « culture du silence » qui règne depuis trop longtemps au sein de EACEA.

Il faut mettre en place enfin un véritable dialogue avec le personnel en dissipant les craintes que les avis critiques, même lorsqu’ils sont incontestables, puissent continuer à être considérés comme étant autant de crimes de lèse-majesté ou de trahisons d’un prétendu esprit de corps, comme si une institution européenne était devenue une secte !

A cet égard, nous avons été tout particulièrement interpelés par les messages des collègues qui nous ont fait état des « invitations gracieuses » adressées à l’occasion du lancement du staff survey époque pour les « encourager » à permettre à EACEA d’obtenir de résultats hautement satisfaisants que l’encadrement aurait pu invoquer par la suite pour nier l’ampleur des problèmes et « mieux défendre le personnel de l’agence contre les attaques externes ».

Dans l’attente de la publication de ces résultats nous tenons à rassurer les collègues qui nous ont confirmé avoir malgré tout décidé d’exprimer leur avis critiques en âme et conscience qu’ils-elles n’ont absolument rien à craindre.

Cristiano Sebastiani,

Président