Mme K. Georgieva, Vice-Présidente en charge du Budget et des Ressources Humaines a démenti l’article paru dans «The Times»
L’interview donnée par Mme K. Georgieva au journal The Times, le 23 décembre 2015, a suscité de nombreuses réactions de votre part. Face à votre inquiétude tout à fait légitime, nous avons contacté le cabinet de Mme K. Georgieva afin d’éclaircir la situation. Nous avons obtenu que des clarifications formelles soient données sans délai au Personnel et à ses Représentants au sujet des propos qui ont été rapportés par le journaliste.
Dans une réponse aux présidents des syndicats qui l’avaient sollicitée en ce sens, la Vice-présidente, par l’intermédiaire de son cabinet, nous a répondu :
« Chers Président(e)s,
Tout d’abord, permettez-moi de vous transmettre nos meilleurs vœux pour 2016, de la part de la Vice-Présidente et de toute son équipe.
Suite aux messages reçus de la part de plusieurs d’entre vous concernant l’article publié dans le « Times » le 23 Décembre, Madame Georgieva m’a chargée de répondre à vos questions. Elle y reviendra si vous le souhaitez lors de la prochaine réunion structurée que nous souhaiterions organiser le 22 janvier après-midi, en plénière (la DG HR vous contactera pour les détails organisationnels).
Dans l’article, certains propos ont été malheureusement déformés et méritent clarifications.
La Vice-Présidente est attachée au service public et n’a pas l’intention d’engager de réforme statutaire, a fortiori de réforme qui affecterait négativement l’attractivité de notre fonction publique. En effet, le personnel de la Commission est composé de collègues dévoués à leur travail, hautement qualifiés et la Vice-Présidente est déterminée à défendre le personnel.
C’est la raison pour laquelle des politiques de ressources humaines visant à améliorer les conditions de travail et rendre les carrières plus attractives ont été lancées lors de cette première année de mandat.
Cet article du Times, basé sur une interview réalisée en décembre 2015, avait pour objet d’expliquer au public britannique, dans le contexte du futur référendum, que la Commission européenne, contrairement à une image parfois biaisée outre-Manche, gère le budget européen de façon extrêmement responsable.
Concernant le personnel de la Commission, la Vice-Présidente a expliqué et défendu l’augmentation salariale des fonctionnaires, en rappelant le rallongement du temps de travail et les changements introduits par la réforme de 2014.
La question des pensions a également été posée et celle de leur coût à venir en particulier. La Vice-Présidente a expliqué justement que les réformes déjà engagées et la création du statut d’agent contractuel en 2004 ont permis d’équilibrer les coûts et de préserver notre système de retraite. En revanche, je peux confirmer que la Vice-Présidente n’a pas exprimé l’intention d’engager de nouvelle réforme du Statut ni celle d’aller au-delà des 5% de réduction du personnel déjà mis en œuvre.
Je reste à votre disposition si vous avez d’autres questions éventuelles et vous prie d’agréer mes salutations respectueuses. »
Nous remercions bien entendu la Vice-Présidente pour avoir formellement démenti le contenu de cet article et ce :
- en excluant notamment toute nouvelle réforme du Statut;
- en confirmant l’équilibre de notre système de pensions.
A cet égard, R&D tient à rappeler qu’en matière de pensions les simulations sont faites avec un espace temporel de 18 ans (élargi à 30 ans en 2021) et les cotisations adaptées annuellement en conformité.
Dans ce contexte, l’article de « The Times » ayant entretemps été largement repris par d’autres journaux et hebdomadaires, et afin d’apporter toute la clarté nécessaire, R&D demande que la Vice-Présidente et le service du Porte-Parole utilisent le droit de réponse pour dissiper toute déformation de ses propos.
Dans ce cadre, il conviendra également de clarifier :
- qu’en 2016 il ne s’agissait pas d’une augmentation salariale mais d’une simple adaptation qui est loin d’être susceptible de permettre le rattrapage du préjudice découlant des adaptations salariales qui n’avaient plus été appliquées depuis 4 ans,
- que le recours à du personnel externe non seulement n’a aucun lien avec notre système pensions dont l’équilibre est garanti par ailleurs, mais comporte pour l’institution des coûts beaucoup plus importants que le recrutement du personnel statutaire et ce, au détriment des personnes concernées et au seul bénéfice des sociétés externes.