Dans le contexte ambiant dépressif de réformes unilatéralement pensées de certaines structures du SEAE, chantiers bruyant de pistes d’atterrissage pour futurs parachutistes chevronnés, d’un crépuscule institutionnel globalement bien peu glorieux en matière de gestion du personnel, de manœuvres individuelles, souvent, et télécommandées, parfois, pour obtenir la prolongation en toute discrétion à 10 ans d’une période de contrat arrivant pourtant à une échéance statutaire, d’une phase cruciale d’évaluation annuelle de tout le personnel en poste en 2018, de départ à la retraite dans les 5 prochaines années plus conséquents que jamais, d’un exercice de rotation qui servira d’abord et comme toujours, n’en doutons pas, les plus fidèles parmi les fidèles, il est néanmoins charitable de saluer ce que notre administration mène à bien.
La nomination (enfin !) d’un médiateur du SEAE, bien qu’elle soit discutable pour sa non-diligence après plus de 6 mois de vacance du poste pourtant labellisé middle-management, est une bonne nouvelle en soi ; et R&D ne s’en plaindra jamais. Mais cette satisfaction ne va pas sans avertissement.
Compte tenu de l’ambiance dépeinte sommairement plus haut, il est manifeste que notre collègue qui vient d’être adoubé et annexé en même temps, n’aura pas le temps de chômer. Qui plus est à la tête d’une service qui se clairseme de manière inquiétante.
Les cas qui mériteraient que notre DG HR s’en soucient se multiplient, les tensions qui franchissent souvent la ligne de l’arbitraire et se transposent sur le plan personnel, et , tant mieux, la parole, elle, se libère. Il va dès lors falloir l’écouter sans faux-semblants, et prendre des mesures courageuses et concrètes. Eviter les acrobaties et l’esprit de culturisme administratif qui semblent prévaloir par endroit, pour montrer que l’on se donne les moyens de sa politique. Le premier chantier pourrait être la mise ne place d’une forme de co-gestion des cas critiques par le médiateur et le service d’inspection du SEAE. Sur le sujet de la médiation, R&D diffusera prochainement quelques préconisations en adressant une lettre ouverte au secrétariat général du SEAE.
Quelque soient les états de service dont peut s’enorgueillir l’heureux élu, la sagesse populaire dit bien que « le poste fait l’homme ».
Et l’homme peut compter sur R&D, première force syndicale toutes institutions confondues, pour jouer pleinement son rôle dans l’édification et la bétonisation d’une politique responsable de prévention et de gestion proactive des situations in situ, dans le souci préalable de la préservation des intérêts du plus faible.
M. Lallemand Zeller, soyez le bienvenu chez nous.
Le personnel acceptera d’y croire.
Ne le décevez point.