Une confiance mise à mal
Tel que confirmé par le Président Juncker lors de sa prise de fonctions : la mission de la “Commission de la dernière chance” était avant tout celle de “reconquérir la confiance des citoyens”.
Tout au contraire, les affaires « Barroso-Kroes » ainsi qu’une panoplie de « parachutages » même au plus haut niveau de notre administration ont été très largement relayées par les médias et ont suscité des réactions très vives de l’opinion publique et de la presse, imposé l’intervention de la Médiatrice européenne et provoqué de véritables crises politiques avec le Parlement européen.
Loin de contribuer à “reconquérir la confiance des citoyens”, ces affaires ont terni l’image et les valeurs de notre fonction publique, mis en cause la crédibilité des procédures de nomination et mis en doute la capacité voire la volonté politique de notre institution à s’y opposer.
Face à ces errements, R&D a toujours été le premier syndicat et sur certains points le seul qui a mené de front le combat pour rétablir la vérité et défendre l’honorabilité, l’éthique et l’intégrité de notre personnel.
Les principes de bases de la fonction publique entachés
De même, alors que la « Commission de la dernière chance » se devait d’imposer un nouvel élan aussi en ce qui concerne une meilleure organisation et gestion de ses services, le personnel a assisté à la perte de vitesse progressive et à l’opacité croissante de l’action de notre administration qui a semblé graduellement perdre de vue les principes de base de notre fonction publique.
Il suffit à cet égard de citer :
- la tentative de mise à la retraite forcée des collègues les plus expérimentés par le recours abusif de l’article 42 quater du statut que R&D est arrivé à bloquer jusque-là par notre recours en référé qui a été accepté par décision du président du Tribunal de la fonction publique, puis confirmée par celle du président de la Cour de justice qui a rejeté le pourvoi de la Commission
- le lancement du programme « Junior Professional Programme » alias « les copains d’abord »
- les tentatives de démantèlement des services essentiels au fonctionnement de notre institution : le Service juridique et la DGT auquel R&D s’oppose formellement.